Lancement dune étude canadienne marquante sur la prévention du cancer échelonnée sur 30 années
11 juin 2008
MONTRÉAL — Aujourd’hui marque le lancement officiel du Projet de partenariat canadien Espoir pour demain une étude effectuée auprès de 300 000 Canadiens et Canadiennes qui permettra d’examiner la façon dont la génétique, l’environnement, le mode de vie et le comportement contribuent au développement du cancer.
Étant la plus vaste en son genre au pays, cette étude pancanadienne suivra des Canadiens et des Canadiennes choisis au hasard (âgés de 35 à 69 ans) pour au moins les 20 à 30 prochaines années. Elle permettra de recueillir des renseignements sur la santé et le mode de vie gràce à des enquêtes, une collecte de sang et d’autres échantillons. Les renseignements permettront aux chercheurs et aux décidurs de comprendre la façon dont les différentes combinaisons de facteurs de risque mènent au cancer.
« Il s’agit dun moment important pour le Canada », affirme Jeff Lozon, président du conseil d’administration du Partenariat canadien contre le cancer – organisation indépendante financée par le gouvernement fédéral visant à accélérer les mesures prises dans la lutte contre le cancer et qui participe au financement de l’étude. « Tous les Canadiens et les Canadiennes sont touchés par le cancer dune façon ou dune autre. Certains souffrent eux-mêmes dun cancer, alors que pour d’autres, il s’agit dun membre de leur famille ou de leurs amis. Le Projet de partenariat canadien Espoir pour demain permettra d’obtenir une immense banque de données qui pourra être consultée à court terme par les chercheurs canadiens et internationaux. De plus, cette banque constituera un legs aux générations futures. »
« Le Projet de partenariat canadien Espoir pour demain est un exemple concret du leadership canadien en matière de prévention du cancer, et ce, au niveau mondial, » déclare Tony Clement, ministre fédéral de la Santé. « D’ici les prochaines années, cette étude représentera une contribution importante à la recherche mondiale dont le but est d’identifier les causes qui favorisent le développement du cancer. Ultimement, les résultats de l’étude pourront nous aider à prévenir la maladie. »
Le Projet de partenariat canadien Espoir pour demain est mis enoeuvre par des organisations partenaires provenant de cinq régions différentes: la British Columbia Cancer Agency, Alberta Health Services, Cancer Care Ontario et le Ontario Institute for Cancer Research, le projet CARTaGENE du Québec et le Cancer Care Nova Scotia avec la collaboration de la Dalhousie University dans les provinces de l’Atlantique. Les 42 millions de dollars que le Partenariat canadien contre le cancer alloue au projet s’ajoutent aux 41 millions de dollars provenant des partenaires régionaux. Les fonds promis seront utilisés afin de produire des investissements estimés à plus de 100 millions de dollars, montant qui pourrait être atteint d’ici six à neuf mois.
« Au départ, nous devons mieux comprendre comment et pourquoi une personne développe le cancer », déclare Dre Heather Bryant, vice-présidente, Lutte contre le cancer du Partenariat canadien contre le cancer. « Pour cela, nous devons examiner la façon dont l’environnement, le mode de vie et la génétique interagissent pour engendrer des risques de cancer afin que nous puissions mieux le combattre de front. Il s’agit dun ensemble complexe de maladies. Nous avons fait des progrès considérables sur le plan de la prévention de nombreux cancers et de la gestion et du traitement de certains autres, mais les renseignements recueillis grce à cette étude permettront de développer de meilleurs programmes de prévention et de dépistage, les pierres angulaires de la réduction du nombre de Canadiens et de Canadiennes atteints dun cancer. »
Quels sont les paramètres de l’étude?
Le Projet de partenariat canadien Espoir pour demain est une étude de cohortes prospective, ce qui signifie que les chercheurs suivront un groupe important de personnes au cours dune longue période. Elle est conçue pour recueillir régulièrement des données auprès de Canadiens et de Canadiennes aux antécédents diversifiés et vivant dans des régions différentes. L’objectif consiste à obtenir une meilleure vue d’ensemble de la santé et des habitudes des gens, ycompris au chapitre de l’alimentation et de l’activité physique. Les variables environnementales telles que les lieux d’habitation et de travail des sujets ainsi que l’impact des programmes de dépistage et de prévention seront également évalués. L’objectif est d’enrôler 300 000 personnes et de les suivre tout au long du projet.
Les chercheurs examineront régulièrement les données et, à court terme, s’attendent à obtenir un aperçu de la façon dont les Canadiens et les Canadiennes souscrivent aux programmes de santé publique et de prévention. à plus long terme, les chercheurs examineront les tendances chez les personnes développant un cancer. Au cours du cycle de vie de l’étude, les chercheurs seront en mesure de vérifier les théories sur les risques de cancer, et seront en mesure d’établir des liens avec d’autres maladies graves et chroniques telles que les maladies du coeur et le diabète.
Étude de référence
« Cette étude représente La référence des études sur le cancer. En utilisant des méthodes modernes d’acquisition de données et des mesures de l’exposition – et en se concentrant sur les facteurs de risque liés à l’environnement et au mode de vie – cette étude constituera une importante contribution à la recherche mondiale », explique Dre Bryant. «Contrairement aux études qui examinent de manière rétrospective les causes qui auraient pu conduire une personne à développer un cancer, en se fiant aux souvenirs de cette personne concernant ses habitudes et ses expositions aux divers facteurs, cette étude permettra aux chercheurs d’examiner régulièrement une série impressionnante de variables complexes qu’il ne serait pas possible de saisir autrement. »
Le projet pancanadien repose sur les solides fondations du projet « Vers l’avenir » de la Alberta Health Services, auquel ont participé 30 000 personnes. Des perspectives utiles sur des facteurs liés au mode de vie pouvant contribuer au cancer ont déjà été obtenues de ce projet. Cela comprend, par exemple, les facteurs déterminants qui permettent de prédire l’utilisation de tests de dépistage du cancer et les obstacles ayant une incidence sur la pratique dune activité physique.
Au sujet du Partenariat canadien contre le cancer
Le Partenariat canadien contre le cancer est une organisation indépendante financée par le gouvernement fédéral visant à accélérer les mesures prises dans la lutte contre le cancer pour l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes. Nous rassemblons des survivants du cancer, des patients et des familles, des experts en cancérologie et des représentants gouvernementaux afin de mettre en oeuvre la première stratégie pancanadienne de lutte contre le cancer. Nous voulons être l’élément moteur dune approche ciblée visant à favoriser la prévention, à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes, à réduire le taux de mortalité lié au cancer, et à accroître l’efficacité de la lutte contre cette maladie au Canada.
« Les partenariats comme ceux conclus dans le cadre de cette étude constituent la pierre angulaire du mandat de notre organisation, à savoir, collaborer afin d’accélérer les mesures prises dans la lutte contre le cancer pour l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes, et nous sommes heureux que notre soutien permette à un projet de cette ampleur de devenir une réalité », déclare Jessica Hill, présidente-directrice générale du Partenariat canadien contre le cancer.
Coordonnées des personnes-ressources
Polly Thompson ou Sarah Hicks
Partenariat canadien contre le cancer
(416) 915-9222